La forteresse de Sigiriya, érigée par le roi Kasyapa entre 477 et 495, est perché sur un rocher de 370 m d'altitude. L'ascension se fait progressivement, en traversant une succession de jardins d'eau, de pierres, d'édifices religieux. C’est magnifique, et la solitude rajoute au côté naturellement zen des lieux.
A mi-parcours, on admire des fresques particulièrement bien conservées, avant d'arriver à l'entrée du palais haut. A l'origine, celle-ci était située dans la gueule d'un énorme lion sculpté devant le haut du rocher. Il n'en reste aujourd’hui que les pattes - grosses - entre lesquelles on passe pour attaquer la petite grimpette finale par des escaliers métalliques.
Du sommet, la vue à 360° sur la jungle alentours est magnifique. La descente se fait par un itinéraire légèrement différent, qui traverse d'autres jardins verdoyants, toujours aussi agréables.
A retenir : le fameux Kasyapa a usurpé son trône. Il a emmuré vivant son propre père, ce qui est plutôt cruel, et chassé son demi-frère, ce qui est moins cruel mais pas bien sympa non plus. Pour essayer de se rendre plus fréquentable, il a couvert les moines du palais de bienfaits, mais cela n'a pas suffi à lui donner longue et belle vie... En effet, son demi-frère est revenu prendre sa revanche, et Kasyapa assiégé a préféré se suicider plutôt que de tomber entre ses mains.
Nous partons ensuite vers les grottes de Dambulla. Ces grottes ont été creusées dans un bloc de granit de 160 mètres de haut (une deuxième petite grimpette au soleil, donc), et abritent des peintures murales magnifiques, ainsi que des dizaines de statues de Bouddhas (150 environ, si nos comptes sont exacts), couchés, debout, taillés dans la roche, sculptés dans de la pierre ou du bois.
La salle la plus ancienne date du 1er siècle avant JC, les autres du XIIème au XVIIème siècle. L'état de conservation n'en est que plus hallucinant.
Une bouteille d'eau achetée plus tard, nous partons pour le déjeuner dans un jardin d'épices / restaurant. Excellente cuisine allant du doux au très épicé, puis promenade pédagogique dans le jardin lui-même. Poivre, coriandre, muscade, vanille, frangipane, gingembre, citronnelle, plantes médicinales aux propriétés miraculeuses : après avoir entre autres goûté à 3 types de coco (qu'un fou furieux est allé cueillir devant nous en grimpant aux cocotiers), nous être fait épilé une portion de mollet, et avoir testé des huiles apaisantes, nous repartons avec quelques fioles et la fiche technique qui va bien pour savoir quoi en faire.
La route pour Kandi traverse ensuite Matale, grosse bourgade dont nous visitons le grand temple hindou. Débauche de statues, de peintures vives, on ne sait où donner du regard. Les ouvriers qui entretiennent et réparent les chars utilisés lors des processions du nouvel an hindou nous font rentrer dans les ateliers pour les observer de près, ce qui est bien sympathique.
En fin de journée - car oui, ce n'est pas fini ! - nous assistons au théâtre de Kandy à un spectacle de danses traditionnelles Sri Lankaise. Le final est impressionnant : les danseurs en transe résistent aux brûlures des flammes, puis marchent sur des braises sans aucune douleur apparente. Ce qui est signe de grande piété nous explique-t-on. A ne pas refaire soit même à la maison les enfants, c'est très dangereux (traverser une cours de pierre pieds nus sous le soleil, ça brûle déjà, alors...).
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